Warning: Parameter 1 to polyglot_filter_array() expected to be a reference, value given in /www/htdocs/w007998b/www/alex-blog/wp-includes/plugin.php on line 166
Mon Tour Du Monde » South America

Mon Tour Du Monde

279 jours sur la route…

Impressions du voyage…

pays

Aujourd’hui, 15 décembre 2010, cela fait 6 mois que j’ai reposé les pieds en Europe, que je suis revenue de cette extraordinaire aventure…6 mois de vie routinière, retour à la normalité, que je continue à apprécier tant bien que mal. 6 mois avec des hauts et des bas, comme la vie sait si bien nous donner…

Je n’aurais jamais imaginé être si contente de revenir suite à un tel voyage mais croyez-le ou non, je l’étais belle et bien !!! Quel soulagement d’être dans l’avion entre Sydney et Londres – je peux vous dire que celui-ci je ne l’ai pas loupé ! J’ai apprécié l’Australie et rencontré des personnes merveilleuses – comme je l’ai dis, j’y retournerai sans aucun doute pour leur rendre visite ! - cependant, durant ce trajet de retour vers l’Europe – pendant lequel j’ai difficilement fermé l’oeil – j’ai apprécié chaque instant du parcours – bien qu’un peu jalouse de mes voisins qui dormaient comme des bébés : me souvenant de mon voyage, regardant la terre vue du ciel: anneaux de feu entre l’Australie & Singapour – d’ailleurs, si quelqu’un sait ce que c’est exactement, j’aimerais bien le savoir ! – lever du soleil sur la mer Caspienne, traversée de la Pologne, manquer Berlin, l’Allemagne et la Belgique car je me suis finalement assoupie juste avant le petit-déjeuner, superbe vue sur Londres que j’étais enchantée de voir : retour en terrain connu, retour en Europe, retour à la maison !!! Deux semaines pour retrouver famille et amis avant de retourner travailler en Allemagne et retrouver mes collègues, un travail que je connais et que j’aime faire, être à nouveau utile, une vie “normale” après 9 mois de vagabondage… J’étais submergée de bonheur ! Enchantée d’être de retour et heureuse d’avoir réalisé un rêve que j’avais depuis plus de 10 ans.

Mon premier mois de retour à la “normalité” fut le paradis ! Du bonheur à l’état pur ! Quel sentiment merveilleux de retrouver un environnement connu. Génial de savoir ce que je fais le lendemain, la semaine suivante, le weekend d’après… Plus rien à plannifier : juste aller travailler, revenir, profiter des soirées d’été sur la terrasse à la vue magnifique, dîner, aller se coucher… Même organiser les weekends était devenu presque trop difficile…

Lors de mon retour, j’ai eu la chance d’être accueillie dans une grande maison comme une princesse – j’aurais difficilement pu rêver mieux après avoir été SDF durant 1 an ! - J’ai énormément apprécié cette atmosphère paisible et sereine après un si long voyage. De façon insidieuse, petit à petit, ce paradis est devenu l’enfer… J’étais encore sur mon nuage et entre travail et retour à la réalité, j’ai à peine eu le temps de réaliser ce qui se passait – je peux vous dire que l’atterrissage a été très douloureux ! – Aujourd’hui encore, je continue à me demander ce qui s’est réllement passé et reste très blessée, déçue et triste de cette dernière aventure. Perdre quelque que l’on aime et en qui l’on a confiance, surtout sans vraiment comprendre pourquoi, est extrêmement dur et aussi bien difficile à oublier lorsque l’on se croise presque tous les jours.

Enfin, on ne peut pas s’apitoyer sur son sort toute sa vie à moins de vouloir passer à côté… Bonnes et mauvaises expériences nous aident à grandir. Je reste intimement convaincue que les choses arrivent pour une bonne raison  - parfois je me demande bien laquelle mais bon faut bien trouver un moyen de se rassurer ! - et que la vie nous met toujours devant des situations auxquelles on peut faire face… Bien que des fois c’est vraiment dur ! Comme ma chère Tanya me l’a conseillé: “Pleure sur ton sort pas plus de 2 minutes par jour et continue à avancer”. Heureusement, bien que pas toujours très proche, j’ai de très bons amis qui me soutiennent et puis comme je l’ai déjà appris auparavant, à mes dépens, on est la seule personne à pouvoir s’en sortir.

Quand j’y pense, ce voyage était une magnifique opportunité, sur laquelle j’ai sauté. Je ne dirais pas que c’était difficile car j’ai vraiment le sentiment que c’était dans la continuité des choses, comme une évidence, tout semblait en place : contrat de travail qui arrive à son terme et n’est pas renouvelé, cette envie et ce besoin d’échapper à la vie routinière plutôt que de m’installer après 2 années difficiles, cet argent économisé pour acheter une nouvelle voiture… J’imagine que c’était le bon moment, comme tous les projets que l’on peut avoir dans la vie : créer sa propre entreprise, construire sa maison, fonder une famille… Comme je n’ai pas eu l’envie ou la possibilité de réaliser ceux là, j’ai trouvé autre chose pour avancer et je suis enchantée de l’avoir réalisé !

Ces 9 mois de voyage à travers l’Amérique Latine, la Nouvelle Zélande et l’Australie m’ont permis de développer mon ouverture d’esprit, ma sociabilité, aussi bien que mon enthousiasme à rencontrer de nouvelles personnes. J’ai adoré découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures et de nouveaux environements. J’ai aussi énormément apprécié de retourner travailler, même si cela a été parfois difficile et éprouvant. Toutes ces expériences, aussi bien professionnelles que ludiques m’ont apprises à rescpecter davantage des manières de penser différentes, à prendre des décisions communes et à arriver à des compromis.

Alors maintenant, c’est quoi la suite ?! J’ai pas fini de découvrir le monde !!! :)enfin une vie n’est sans doute pas suffisante ! – Je veux encore découvrir l’Asie, l’Amérique du Nord, l’Alaska, l’Afrique  et l’Amérique Latine plus en détails… Ou alors je me pose et je rayonne à partir d’ici ? Parce ce que c’est tellement agréable d’avoir son petit chez soi, son espace ou revenir et se sentir protégée et en sécurité. Voyons ce que la vie va apporter… Canada, Asie, Europe… Tout est possible, c’est juste une question d’opportunité et de savoir ce que je veux… J’aimerais vous recommander une chose – et tout le monde peut le faire ! Même si c’est la plus petite des choses : mettez tout en place pour réaliser vos rêves, cela peut être difficile parfois mais quand vous vous sentez en accord avec vos désirs, sur le bon chemin d’autant plus quand ça marche, cela vous rend incroyablement heureux ! Ça en vaut vraiment la peine, croyez-moi…

Une des choses que j’ai apprise durant ce voyage, c’est que la vie est une question de savoir ce que l’on veut. Lorsqu’on le sait, et que l’on fait tout ce que l’on peut pour y arriver, on se sent tellement bien et la vie semble tellement plus simple, et même si on n’atteind pas son but au final, on apprend énormément de ses expériences. La vie est aussi une question de choix face aux opportunités qui se présentent à nous. On a toujours le choix, reste à savoir ce que l’on veut… ;) A bon entendeur… ;)

PATCHWORK3


Rencontres…

rencontres2

Grâce à ce fabuleux voyage, j’ai rencontré un grand nombre de personnes formidables… Au plaisir de tous vous revoir un jour !

rencontres


Feedback Chile

2010-02-chili best

Mieux vaut tard que jamais… Petites impressions sur le Chili ou je ne suis malheureusement pas resté assez longtemps et ou je compte bien retourner !

Même malgré le terrible évènement du tremblement de terre - je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie ! - le Chili reste l’un de mes meilleurs souvenirs de voyage.

Non seulement les paysages – que je n’ai pas assez vu ! – sont magnifiques, mais les gens sont adorable ! De l’équipage du Don Baldo sur lequel nous avons passé 4 jours au frais de la princesse avec Anna & Laia à naviguer sur la Routa Cordillera en passant par le sympathique chauffeur de bus entre Valparaiso et Santiago jusqu’à la personne à qui j’ai confié ma dernière carte postale – pas de boite aux lettres dans le chao de l’aéroport. Je n’oublierai jamais:

  • Juan Carlos qui m’a récupéré au milieu de nul part et accompagné jusque Puerto Varas car j’avais loupé l’arrêt et m’étais retrouvée à Frutilla !
  • Carlos qui m’a gentillement offert l’hospitalité au Parque National Puyehue ou j’étais désespérée de trouver un logement pour la nuit. Je ne manquerai pas d’y revenir pour me glisser dans les bains chaud naturel et regarder les étoiles :)
  • Victor-Hugo - l’un des chauffeurs de bus d’Osorno à Valparaiso durant le tremblement de terre – que j’ai été bien contente de rencontrer et avec qui j’ai passé quelques heures le lendemain. Dommage que j’ai loupé l’opportunité de retourner à Santiago avec lui !
  • L’ambassadeur de Couchsurfing qui s’est assuré que tous les voyageurs qu’il a trouvé sur le site étaient sain et sauf. Grâce à lui, Cesarun péruvien vivant à Santiago – m’a accueilli chez lui le temps que mon avion soit près à décoller pour la Nouvelle Zéalande.

Je garde aussi en mémoire ma jolie rencontre avec le couple franco-chilien : Régis et Veronica - j’espère bien vous voir en Europe cette année ! – tout comme Felipe que j’ai été bien contente d’aider avec mon reste de monnaie à l’aéroport. Merci pour les cartes Felipe !

Qui a dit que les Chiliens n’étaient pas aimable ?! A priori c’est la réputation qu’ils ont et que j’ai entendu plusieurs fois aussi… Et bien PAS DU TOUT ! – Quoique j’en ai rencontré un, l’exception qui confirme la règle :) Je n’ai jamais rencontré des gens aussi chaleureux, tout comme leur voisins Argentins :)  Je me réjouis d’y retourner un de ces jours…


Santiago et ce soir – normalement! – vol vers la Nouvelle Zélande…

2010-02-26_Chili_EARTHQUAKE

Bon j’ai encore raté mon vol… Mais cette fois c’est pas de ma faute ! ;) J’ai réussi à rejoindre Santiago à l’heure mais impossible d’aller à l’aéroport : fermé ! Aucun moyen d’y aller… J’ai fini au centre de Santiago dans une file d’attente devant le bureau de la compagnie LAN afin d’obtenir des informations et de savoir quoi faire… Quand j’ai enfin pu parler à quelqu’un, la personne m’a dit que je devais me rendre chez Qantas mais ils sont maintenant fermé, rendez-vous demain à 9 h.

Prochaine étape, trouver un endroit pour dormir… A vrai dire j’avais rien envie de faire… juste attendre un miracle… Le truc c’est que les miracles, ils n’arrivent jamais quand on a besoin d’eux ! Ainsi je suis allée sur Internet et ai envoyé un message sur CouchSurfing - CouchSurfing est un réseau mondial pour établir des rapports entre les voyageurs et les communautés locales à qui ils rendent visite. http://www.couchsurfing.org/ - après qu’un des l’ambassadeurs m’ai envoyé un message, demandant si j’allais bien et me donnant un lien vers les groupes Chili & Santiago au cas où j’aurais besoin d’aide ! Quelle bonne surprise de recevoir ce message ! ! ! Ainsi j’ai envoyé ma demande et après même pas 2 heures j’ai obtenu 2 réponses dont une vraiment proche du bureau Qantas où aller le lendemain… César – un péruvien à Santiago - m’a accueilli et aidé à obtenir les informations pour mon vol ! MERCI BEAUCOUP! ! ! Je suis supposée partir ce soir – mardi 2 mars – pour la Nouvelle Zélande !

Quelle aventure… Je dois dire qu’être seule pendant ce voyage était parfois dur mais gérable toutefois… Oui, Ariane & Grégoire m’ont beaucoup manquée après avoir quitté le Pérou mais ce n’était rien en comparaison de mon état à présent… Etre toute seulement après mon premier – et j’espère le dernier ! ! ! – tremblement de terre était la chose la plus dure que j’ai vécue jusqu’ici – et j’espère bien que ce sera l’unique! – Je n’ai jamais senti une telle crainte dans ma vie ! Je crois que je peux même dire que j’étais térrifiée ! Sentiment si étrange ! ! ! Comme je l’ai dit, je n’ai pas senti le tremblement de terre, bien que nous étions tout proche de l’épicentre – quel chance ! – car je dormais. Se réveiller dans l’autobus avec une telle inquiétude était étrange, voir la route craquelée, les maisons et les ponts écroulés ça c’était impressionnant mais passe encore… J’étais plus inquiétée de ce que les médias diraient pour effrayer le reste du monde alors que je ne pouvais contacter personne…

Et en plus le jour suivant fut un vrai cauchemar, même si j’étais saine et sauve!

  • Sentir la réplique sismique à 8h du matin et plus tard dans la journée et aussi la nuit, dans une maison avec tous les bruits de craquement était effrayant,
  • découvrir que je ne pourrais pas m’envoler pour la Nouvelle Zealande était alarmant,
  • être dans un bus en ville quand quelqu’un se met à crier qu’un tsunami est sur le point d’arriver était absolument effrayant ! ! !

A un certain moment, la seule chose dont je fûs capable, et bien ce fut de pleurer…  Pourquoi ? ! ? ! Ne me demandez pas !!! Je ne le sais toujours pas !!! La seule chose que je voulais, c’était de voir un visage connu… J’ai été bien contente de rencontrer le chauffeur de bus de la veille – Victor ! Quand il a été appelé pour conduire un bus à Santiago dans la soirée, il m’a même offert de venir avec lui ! Un ange guardien au beau milieu de ce désordre !

Là où j’étais, rien de trop grave si ce n’est des problèmes matériaux. Cependant tout autour de Concepcion il y avait des zones dévastées ! Et je peux vous dire que les médias sont identiques partout… Information oui et dramatisation…


Valparaiso…

2010-02-27_Chili_Valparaiso

Courte nuit sous un toit… Je me sentais plus en sécurité dans le bus ! Quel sentiment étrange de sentir les répliques ce matin – car cette fois je les ai bien senties ! – même si c’était sûrement peu comparé à force 8.5… Je sais pas trop quoi faire… A vrai dire y’a pas grand chose à faire à part attendre… L’aéroport est fermé pour 72h ! J’ai même pas envie de visiter la ville bien que je me sois forcée cette après midi. J’étais bien contente de trouver le marché et de voir la vie, comme si de rien n’était…. j’y ai trouvé le comedor comme au Pérou et en Bolivie mais même la nourriture ne m’a pas aidé à me sentir mieux… La seule chose dont j’ai envie c’est de voir un visage connu…  Du coup lorsque j’ai apercu l’un des chauffeurs de bus de la veille, je suis allée discuter avec lui :) Quel soulagement pour quelques instants… Nous devons nous retrouver ce soir, histoire que je ne reste pas seule. Demain j’essairai de rejoindre l’aéroport…


Valparaiso – todo bien… por ahora!

2010-02-26_Chili_Travel-Osorno-Valparaiso

Bien arrivée à Valparaiso – sur la côte… – après 24h de bus!!! Enfin c’est toujours mieux que sous les décombres… A priori on était tout près de l’épicentre ce matin… Moi j’ai rien senti – je dormais mais il semble que ca a bien bougé!
Le paysage était impressionant tout de même!!!

J’espère arriver à rejoindre Santiago lundi pour mon avion vers la Nouvelle Zélande.


Chile última visita: Puerto Varas – Saltos Del Petrohué & Lago Todos Los Santos

2010-02-21_Chili_PuertoVaras

Avec le tout cela, je n’ai pas eu le temps de vous faire decouvrir les derniers paysages que j’ai visite au Chili… Mais vous ne pouvez pas manquer cette magnifique vue du volcan Osorno qui me rappelle tellement le Fujisan au Japon – qu’en pensez-vous mes co-voyageur japonais ? :) Puerto Varas est une jolie petite ville bien que chere et tres touristique – il semble qu’ils ont senti le tremblement de terre aussi ! – et le parc de nacional tout pres est également tres beau. La seule chose c’est que c’est beaucoup plus facile d’y aller si vous avez votre propre voiture !

2010-02-21_Chili_SaltosDelPetrohué


Carretera Austral

2010-02-17-20_Chili_CarreteraAustral-Cruiz

Croyez-le ou pas mais grâce à AnnaLaia, nous sommes allées en croisière pendant jours le long de la Routa Cordillera, der Quellón jusqu’à Puerto Chacabuco, et tout ça gratuitement… On a été invité par le capitaine du Don Baldo et ses officiers, et alors on a pu rester dans les cabines autant de temps qu’on voulait et même prendre nos repas dans le Camara Oficiales avec tout le monde de temps en temps! Malheureusemnt, le temps n’était pas super génial pour profiter de la vue des fjords environnants – et la seconde nuit, mon estomac m’a lâché après 2 heures de vent force 8 – ça m’a même coupé l’envie d’avaler une pastilla… – mais c’était drôlement chouette de voir la vie à bord, allant et venant chercher les gens au beau milieu de nulle part, ou amenant simplement de la nourriture à bon port ou toute autre produit nécessaire aux petits villages situés sur la route. On a même pu voir des dauphins – fort rapides, trop pur pouvoir faire des photos!

Et bien je dois dire qu’après 3 jours, j’étais ravie de remettre les pieds sur la terre ferme et de me rendre à Puerto Varas, même si pour m’y rendre,  j’ai du remettre les pieds sur un ferry afin d’échapper à l’île Chiloé :) Ok, j’ai loupé l’arrêt pour Puerto Varas – règle numéro 3 : toujours où on se trouve  demander au conducteur plutôt qu’aux passagers… – et je suis arrivée à Frutillar. Par chance, alors que je n’avais aucune chance de rejoindre l’arrêt de bus à temps – au beau milieu de nulle part! – quelqu’un m’a ramené à Puerto Varas! Qui a dit que les chiliens étaient pas sympas?!


Eloge du Mate Argentin

2010-02-argentina-mate

La définition du maté chez Wikipédia, ça donne ça :

Le Maté est une infusion traditionnelle d’Amérique du Sud. On la prépare avec des feuilles sèches de  yerba mate qu’on plonge dans de l’eau chaude. C’est la boisson nationale en Argentine, au Paraguay et en Uruguay, et le fait de s’adonner à boire le mate est une véritable pratique sociale. La boisson est très concentrée en caféine.

On sert le mate dans des calebasses ou gourds avec une cuillère en métal qui sert de paille pour boire. Cette cuillère-paille qui sert à siroter sa boisson est appelée bombilla en espagnol. Elle est traditionnellement confectionnée en argent. De nos jours, on en trouve en nickel, sous le nom d’Alpaca, stainless steel, ou hollow-stemmed cane. Pour la gourde, on l’appelle  mate ou guampa. Les feuilles de yerba mate sont séchées, torréfiées et réduites en poudre qu’on nomme yerba. La partie immergée de la Bombilla possède des petits trous  assez petits pour ne pas laisser passer le yerba mate à travers elle lors de l’aspiration du liquide.

Boire du Maté, est une véritable coutume sociale, tellement renommée que le fameux journaliste Adrián Robledo lui a écrit une véritable déclaration:

Et oui, c’est un liquide et il entre par la bouche. Mais ce n’est pas une boisson.

Dans ce pays personne ne prend de maét parce qu’il a soif.

C’est plutôt une coutume, comme se gratter.

Le maté provoque exactement le contraire de ce que provoque la télévision : converser en présence de quelqu’un ou simplement penser et rêvasser quand on se trouve seul.

Quand quelqu’un arrive à chez toi, la première phrase est “salut” et la deuxième : “un petit maté ?”.

Et c’est comme ça partout, que vous soyez riches ou pauvres, que vous soyez une femme bavarde ou une folle de cancans, un  homme sérieux ou un jeune chien fou, un vieux ou un adolescent, un étudiant ou un drogué.

C’est la seule chose que les parents et les enfants partagent sans discuter et se jeter leur rage en pleine figure.

Des péronistes aux radicaux, chacun se gave de maté sans discuter.

En été comme en hiver, c’est la seule chose qui unie les victimes et les bourreaux; les bons et les méchants.

Quand tu as un fils, et qu’il te demande un mat, tu lui en donne avec beaucoup de sucre. Et une immense fierté t’envahie quand tu le voit siroter son maté.

Vos cœurs se ressemblent à ce moment-là et battent au même rythme. Après, avec les années, le fils fera son propre choix et choisira de le prendre amer, doux, très chaud, serré, avec un zete d’orange, ou un peu de citron…

Quand tu connais quelqu’un, tu l’invites à partager un maté avec toi. Les gens demandent, quand ils ne se connaissent pas : “doux ou amer ?”. Et l’autre répond : “comme toi tu le prends”.

Le yerba maté existe dans toutes les maisons. Toujours.  Pendant les crises, les famines, les guerres, avec la démocratie, avec n’importe laquelle de nos pestes et des malédictions éternelles.

Et si un jour n’y a pas de yerba maté, un voisin te la donne. Dans ce pays, quand le jeune garçon devient un homme, point de pantalon pour remplacer les culottes courtes,  de circoncision, d’université ou d’éloignement de la maison familiale.

Ici nous devenons des hommes le jour où nous prenons notre premier maté seul. Ce n’est pas un hasard. Le jour où un garçon met le pava au feu et prend son premier maté sans qu’il n’y ait personne dans la maison, à cet instant, il découvre son âme. Soit il découvre la peur, l’amour ou autre chose, mais il se découvre.

Personne n’oublie la première fois qu’il a bu son maté seul.  C’est un jour important pour chacun.

Au fond de nous,  il y a des révolutions. Le maté n’est  rien de plus et rien moins qu’une démonstration de nos valeurs…

C’est un élan de solidarité et de bavardage.

Le bavardage est bon.

C’est le respect du temps, du temps  pour parler et pour écouter. Tu parles et l’autre boit et vice et versa.

C’est la sincérité.

C’est la camaraderie.

C’est la sensibilité. C’est l’affection pour demander, stupidement: “est-il chaud, non ?”.

C’est la modestie.

C’est la générosité de donner jusqu’à la fin.

C’est l’hospitalité.

C’est la justice.

C’est l’obligation de dire “merci”, au moins une fois par jour.

C’est partager sans prétention.

Maintenant tu sais : un maté n’est pas seul un maté…


Bilan argentin

2010-02-15_Argentina-BILAN

L’Argentine est un pays où je me verrais bien vivre un moment. Et c’est un pays où je veux vraiment revenir. Il me faut revenir pour visiter la partie nord, et le fameux sud avec les glaciers la ville du bout du monde Ushuaia.

Je ne sais pas trop pourquoi j’ai tellement apprécié ce pays… Sans doute parce que ça ressemble pas mal à l’Europe – avec ses voitures européennes, ses magasins Carrefour, ses rues toutes propres… – et j’étais vraiment contente de retrouver cet atmosphère familière après ses 4 mois de vagabondage dans des pays si différents de ce que je connaissais jusque-là. Sûrement parce que j’ai rencontré des gens super sympas! D’Alejandra à Maxi, sans oublier Pablo et le charmant couple d’Eze & Flor, et tous les autres que j’ai croisé.

Pour autant, l’Argentine rest différente de l’Europe! Avec cette fameuse tradition du  Maté, avec la moitié de la population qui se promène avec sa calebasse et sa cuillère en argent à la bouche pour siroter son breuvage… Les magasins où il faut sonner pour rentrer et où les vendeurs vous sautent dessus pour vous aider avant même que vous ayez pu jeter un coup d’œil aux rayonnages! Ou ces autres magasins où il faut presque prendre un ticket pour pouvoir regarder la marchandise et avoir une info… C’est marrant! Les gens n’ont pas de couvre-chef ici- contrairement aux autres pays d’Amérique latine! – et cette obsession de se mettre au fonds des bus – comique mais pas très sécurisant… J’ai aussi grandement apprécié le fait que dans chaque menu du jour, il y ait un dessert :)

Oui je pourrais facilement vivre un bon moment en Argentine… - Ok, mais seulement dans les régions n’excédant pas les 25°C! ;)