La définition du maté chez Wikipédia, ça donne ça :
Le Maté est une infusion traditionnelle d’Amérique du Sud. On la prépare avec des feuilles sèches de  yerba mate qu’on plonge dans de l’eau chaude. C’est la boisson nationale en Argentine, au Paraguay et en Uruguay, et le fait de s’adonner à boire le mate est une véritable pratique sociale. La boisson est très concentrée en caféine.
On sert le mate dans des calebasses ou gourds avec une cuillère en métal qui sert de paille pour boire. Cette cuillère-paille qui sert à siroter sa boisson est appelée bombilla en espagnol. Elle est traditionnellement confectionnée en argent. De nos jours, on en trouve en nickel, sous le nom d’Alpaca, stainless steel, ou hollow-stemmed cane. Pour la gourde, on l’appelle  mate ou guampa. Les feuilles de yerba mate sont séchées, torréfiées et réduites en poudre qu’on nomme yerba. La partie immergée de la Bombilla possède des petits trous  assez petits pour ne pas laisser passer le yerba mate à travers elle lors de l’aspiration du liquide.
Boire du Maté, est une véritable coutume sociale, tellement renommée que le fameux journaliste Adrián Robledo lui a écrit une véritable déclaration:
Et oui, c’est un liquide et il entre par la bouche. Mais ce n’est pas une boisson.
Dans ce pays personne ne prend de maét parce qu’il a soif.
C’est plutôt une coutume, comme se gratter.
Le maté provoque exactement le contraire de ce que provoque la télévision : converser en présence de quelqu’un ou simplement penser et rêvasser quand on se trouve seul.
Quand quelqu’un arrive à chez toi, la première phrase est “salut” et la deuxième : “un petit maté ?”.
Et c’est comme ça partout, que vous soyez riches ou pauvres, que vous soyez une femme bavarde ou une folle de cancans, un homme sérieux ou un jeune chien fou, un vieux ou un adolescent, un étudiant ou un drogué.
C’est la seule chose que les parents et les enfants partagent sans discuter et se jeter leur rage en pleine figure.
Des péronistes aux radicaux, chacun se gave de maté sans discuter.
En été comme en hiver, c’est la seule chose qui unie les victimes et les bourreaux; les bons et les méchants.
Quand tu as un fils, et qu’il te demande un mat, tu lui en donne avec beaucoup de sucre. Et une immense fierté t’envahie quand tu le voit siroter son maté.
Vos cÅ“urs se ressemblent à ce moment-là et battent au même rythme. Après, avec les années, le fils fera son propre choix et choisira de le prendre amer, doux, très chaud, serré, avec un zete d’orange, ou un peu de citron…
Quand tu connais quelqu’un, tu l’invites à partager un maté avec toi. Les gens demandent, quand ils ne se connaissent pas : “doux ou amer ?”. Et l’autre répond : “comme toi tu le prends”.
Le yerba maté existe dans toutes les maisons. Toujours.  Pendant les crises, les famines, les guerres, avec la démocratie, avec n’importe laquelle de nos pestes et des malédictions éternelles.
Et si un jour n’y a pas de yerba maté, un voisin te la donne. Dans ce pays, quand le jeune garçon devient un homme, point de pantalon pour remplacer les culottes courtes,  de circoncision, d’université ou d’éloignement de la maison familiale.
Ici nous devenons des hommes le jour où nous prenons notre premier maté seul. Ce n’est pas un hasard. Le jour où un garçon met le pava au feu et prend son premier maté sans qu’il n’y ait personne dans la maison, à cet instant, il découvre son âme. Soit il découvre la peur, l’amour ou autre chose, mais il se découvre.
Personne n’oublie la première fois qu’il a bu son maté seul.  C’est un jour important pour chacun.
Au fond de nous,  il y a des révolutions. Le maté n’est  rien de plus et rien moins qu’une démonstration de nos valeurs…
C’est un élan de solidarité et de bavardage.
Le bavardage est bon.
C’est le respect du temps, du temps pour parler et pour écouter. Tu parles et l’autre boit et vice et versa.
C’est la sincérité.
C’est la camaraderie.
C’est la sensibilité. C’est l’affection pour demander, stupidement: “est-il chaud, non ?”.
C’est la modestie.
C’est la générosité de donner jusqu’à la fin.
C’est l’hospitalité.
C’est la justice.
C’est l’obligation de dire “merci”, au moins une fois par jour.
C’est partager sans prétention.
Maintenant tu sais : un maté n’est pas seul un maté…